Lucie Humbert, flûte
Claire Rousset, alto
Alexandra Morand, harpe
Lorsque le souffle évanescent de la flûte se mêle à la rondeur boisée de l’alto et à la fluidité insaisissable de la harpe, on voit, autant que l’on entend, des contrastes de textures, des jeux de clairs-obscurs, une alchimie de couleurs émaillée d’éclats de lumière…
Tel un peintre, le Trio Topaze explore la palette infinie du répertoire pour flûte, alto et harpe avec la volonté de faire renaître des œuvres méconnues et de créer de nouvelles pièces aux côtés des chefs-d’œuvre dédiés à la formation.
Sensibles aux interactions entre les arts, les musiciennes du Trio Topaze ont à cœur de mettre en résonance des œuvres picturales ou littéraires lors de leurs concerts, créant un mélange des sens propice à la poésie des sons et à l’imaginaire.
Pourquoi ce nom ?
La Topaze est une lithographie issue de la série « Les pierres précieuses » de l’artiste tchèque Alfons Mucha. Affichiste, peintre, illustrateur, Mucha est un des grands représentants de l’Art Nouveau.
Ce courant artistique, que nous affectionnons particulièrement toutes les trois, a vu le jour au tournant du XXème siècle, période au cours de laquelle est né le trio pour flûte, alto et harpe sous l’inspiration de Théodore Dubois, puis de Claude Debussy qui donnera ses lettres de noblesse à la formation.
Par ailleurs, la topaze est une pierre qui a la particularité de prendre de multiples teintes. En cela elle reflète la recherche de couleurs que nous avons à cœur de développer dans nos interprétations, dans une volonté d’exploration du large panel de timbres que nous offre l’assemblage de nos trois instruments.
Ce n'est d'abord qu'un souffle Aussi doux que celui du nouveau-né Un souffle d'âme sur la mer Où scintillent mille cristaux Dans la lumière... En un éclat de temps Un immense arpège de harpe Venu du fond des eaux Anime la mer de volutes d'argent Les cordages vibrent et Traversé de frissons, le bois Des voiliers se tend vers l'écume Que deviennent ces harmonies Murmurées aux quatre vents ? Peut-être colorent-elles le corail Et les écailles filantes Au fond, tout au fond de l'eau... La mer dort à nouveau, Dans sa robe lapis-lazuli Tout est calme Seul, un oiseau plane et joue Avec son reflet Claire Rousset